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Les défis pour concilier les éducations formelle et non formelle : vers un développement intégral des apprenants

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L’éducation joue un rôle primordial dans le développement individuel, social et professionnel de toute personne. En effet, nous évoluons constamment au sein d’une société en perpétuelle mutation qui nous offre de nouveaux défis à surmonter. Parmi ces défis, celui de la coexistence entre deux approches pédagogiques souvent opposées : l’éducation formelle et l’éducation non formelle. Comment trouver un équilibre entre ces deux structures pour garantir un développement complet des apprenants ?

Dichotomie ou synergies entre l’éducation formelle et non formelle ?

Avant de plonger dans cette problématique, il est essentiel de définir ce que sont l’éducation formelle et l’éducation non formelle, ainsi que de comprendre leurs enjeux. Selon certains auteurs, il y aurait une dichotomie entre ces deux types d’éducation. Pour eux, qu’est-ce que la dichotomie ? Il s’agit d’une opposition entre deux éléments distincts qui ne peuvent se retrouver dans un même système.

L’éducation formelle

L’éducation formelle est strictement encadrée par des règles et régulations précises. Elle se caractérise principalement par sa structure hiérarchique, avec des enseignants et des institutions habilitées, et son rythme scolaire fixe. Les objectifs d’apprentissage sont déterminés à l’avance, souvent déconnectés des problèmes et préoccupations des apprenants de la vie réelle.

L’éducation non formelle

A contrario, l’éducation non formelle est beaucoup plus flexible et se veut plus axée sur le développement individuel de la personne. Elle peut revêtir différentes formes : ateliers pédagogiques, cours particuliers, apprentissage par le jeu, projets collectifs, etc. Ce type d’éducation prend en compte les besoins spécifiques de chaque apprenant, leur offrant une expérience éducative personnalisée et adaptée à leurs compétences et intérêts.

Les défis pour concilier ces deux formes d’éducation

Néanmoins, il existe plusieurs défis pour trouver un équilibre entre cette dichotomie présumée comme nous allons le voir ci-dessous :

  1. L’accès aux formations non formelles : bien que l’éducation non formelle présente de nombreux avantages pour le développement intégral des apprenants, elle demeure parfois difficile d’accès en raison de contraintes financières ou du manque de ressources disponibles.
  2. La reconnaissance des compétences acquises dans un contexte non formel : le passage d’un système éducatif non formel vers un système formel représente parfois un vrai casse-tête pour les apprenants qui doivent faire valider leurs acquis sans disposer d’un cadre officiel de référence.
  3. La nécessité d’intégrer les deux approches pédagogiques : dans une société en constante évolution, il est devenu essentiel de repenser les méthodes d’enseignement pour permettre aux apprenants de développer leurs compétences et leur connaissance de manière globale.

Des pistes de réflexion pour un équilibre entre éducation formelle et non formelle

Face à ces défis, plusieurs acteurs, institutions et chercheurs s’accordent sur la nécessité de créer des passerelles entre ces deux mondes. Voici quelques pistes de réflexions :

Rapprochement des programmes scolaires et prise en compte des besoins locaux

Afin de faciliter l’intégration des apprentissages acquis dans un contexte non formel, il est impératif de rapprocher les programmes d’éducation formelle des réalités du terrain. L’objectif serait ainsi de créer des ponts entre les savoirs théoriques dispensés en classe et les compétences pratiques requises pour la réussite professionnelle et personnelle des étudiants.

Valorisation des compétences acquises par le biais de l’éducation non formelle

Pour réduire la dichotomie perçue entre formel et non formel, il conviendrait d’envisager la création de dispositifs ou certifications valorisant les compétences développées grâce à l’éducation non formelle. La reconnaissance officielle des apprentissages informels faciliterait l’insertion professionnelle des apprenants et contribuerait à leur développement holistique.

Mise en place d’un continuum éducatif

Enfin, l’instauration d’un continuum éducatif permettrait aux apprenants de bénéficier des atouts des deux formes d’éducation en passant librement de l’une à l’autre. Un tel dispositif garantirait une cohérence entre les différentes étapes du parcours éducatif et favoriserait la réussite scolaire, sociale et professionnelle de l’apprenant.

Certains pays ont déjà mis en place des initiatives alliant l’éducation formelle et non formelle, mettant en lumière la possibilité de les réunir pour le meilleur développement des apprenants. Les clés pour un équilibre réussi se trouvent donc dans la collaboration et la complémentarité entre ces deux systèmes éducatifs souvent perçus comme antagonistes.

La responsabilité partagée des différents acteurs

Le succès de cette approche intégrée entre éducation formelle et non formelle repose sur l’implication de nombreux acteurs :

  • Les institutions éducatives doivent être ouvertes à repenser leurs programmes, en incluant davantage d’opportunités de formations non formelles et favorisant les contacts avec la réalité du monde professionnel et social.
  • Les enseignants et formateurs, qui sont les véritables acteurs du changement, doivent adapter leur méthodologie pédagogique afin d’intégrer des éléments d’éducation non formelle au sein de leurs cours et susciter l’intérêt des apprenants pour des thématiques en lien avec les besoins de la société.
  • Les apprenants, quant à eux, ont un rôle actif à jouer en étant curieux et ouverts aux différentes formes d’éducation présentes autour d’eux, afin de tirer le meilleur parti de ces opportunités de développement personnel et professionnel.

Ainsi, face à une société toujours plus complexe et diversifiée, il est essentiel de chercher un équilibre entre les approches pédagogiques formelles et non formelles. Par la complémentarité des deux systèmes éducatifs et une adaptation continue des méthodes d’enseignement, nous pourrions contribuer au développement intégral des apprenants, mieux préparés pour affronter les défis du futur.